Merinov

Merinov et ses partenaires pour le développement durable des pêches

Gaspé, le 22 novembre 2012 – Merinov, le Centre d’innovation de l’aquaculture et des pêches du Québec, collabore avec les principales associations de pêcheurs pour réaliser des travaux de recherche qui contribueront à la pérennité de la ressource et au développement durable de l’industrie québécoise des pêches.

La pêche crevettière
Depuis 2010, Merinov et l’Association des capitaines propriétaires de la Gaspésie (ACPG) ont réalisé conjointement plusieurs projets ayant trait au développement durable, dont un visant à modifier la technologie du train de pêche semi-pélagique pour la pêche crevettière dans le golfe du Saint-Laurent. Traditionnellement, les crevettiers utilisent des chaluts dont tous les éléments sont en contact avec le fond marin. Les recherches réalisées avec l’ACPG ont démontré que la nouvelle technologie permettait de faire décoller les panneaux de chalut du fond. Le contact et le frottement s’en trouvent réduits, ce qui devrait conduire à une réduction significative des impacts du chalutage sur les fonds marins.

De plus, les premiers résultats du projet ont démontré que ce nouveau type de chalut permettrait une économie substantielle de la consommation de carburant et donc des émissions de gaz à effet de serre. Des travaux ultérieurs sont envisagés pour quantifier l’impact positif de ces approches innovantes sur l’environnement marin, en lien avec le renouvellement de la certification MSC de cette pêcherie. Rappelons que la pêche crevettière du golfe du St-Laurent a obtenu en 2008 la certification Pêche durable du Marine Stewardhip Council (MSC), organisme mondialement reconnu pour l’identification des pêches respectueuses de l’environnement et des ressources marines.

Les dragues à pétoncles
Le projet Drague à pétoncles : Proposition d’un nouvel engin générant moins de frottements sur le fond marin résulte d’une demande exprimée à Merinov par les pêcheurs eux-mêmes lors de consultations tenues en 2010. L’objectif principal de ce projet était de proposer un nouvel engin de capture du pétoncle dont le frottement sur le fond marin soit plus faible que celui généré par la drague à pétoncle standard. Les impacts des activités de dragage peuvent varier considérablement en fonction des caractéristiques du milieu, des espèces étudiées et de l’intensité de pêche. Des mesures qui permettent d’augmenter l’efficacité de la pêche peuvent aussi permettre de réduire l’effort de pêche, et par conséquent les impacts sur le fond.

Ce projet s’est réalisé en trois étapes : 1-Inventaire détaillé des dragues utilisées au Québec maritime, 2-Revue de la littérature scientifique dans le domaine (portrait de la pêche au pétoncle au Québec) et 3-Atelier de travail sur la sélection et la mise au point d’un nouvel engin de pêche. Des investigations concernant de nouvelles dragues plus légères ou qui limitent le contact sur le fond se poursuivent. En plus de limiter les impacts sur le fond, ces développements permettront là encore de réduire les forces de traînée et ainsi de diminuer la consommation de carburant des navires.

Autres projets
Toujours en collaboration avec les associations de pêcheurs, Merinov réalise des projets proposant aux flottes de pêche à la crevette, au crabe et au homard des solutions technologiques favorisant l’adoption de pratiques durables. En effet, les travaux ciblent principalement les engins mobiles (chaluts) et sont susceptibles d’améliorer la performance environnementale en réduisant l’impact sur les fonds marins et en diminuant la consommation de carburant et les captures accidentelles.

Enfin, Merinov et ses partenaires effectuent des recherches sur les pêches aux casiers (principalement homard et crabe des neiges) pour le développement et l’utilisation d’appâts alternatifs, afin de répondre à une problématique d’approvisionnement en appâts naturels, lesquels deviennent de plus en plus rares et dispendieux. Ces appâts alternatifs contribueront à la pérennité de la ressource et mettront à profit des coproduits provenant d’usines de transformation de produits marins.

Rappelons que Merinov est un organisme à but non lucratif issu du regroupement des centres de recherche du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, du Centre collégial de transfert de technologie du Cégep de la Gaspésie et des Îles et d’équipes de recherche de l’Université du Québec à Rimouski. Constitué de près de cent employés répartis dans quatre centres situés en Gaspésie, aux Îlesde-la-Madeleine et sur la Côte-Nord, Merinov contribue au développement durable et à la compétitivité de l’industrie québécoise des pêches, de l’aquaculture et de la valorisation de la biomasse aquatique par la recherche-développement, le transfert technologique, l’aide technique et le monitoring.

Voir plus

Des questions sur cet article?

Écrivez-nous!

Partenaires