Merinov

Merinov prend le large!

Gaspé, le 14 mai 2014. – Pour Merinov, le Centre d’innovation de l’aquaculture et des pêches du Québec, l’ouverture des différentes pêches annonce le début de sa propre saison sur le terrain. Une fébrilité équivalente à celle des pêcheurs et des mariculteurs règne auprès du personnel. Après un hiver de planification rigoureuse, de rédaction de rapports, de préparation et de vérification du matériel, plusieurs employés délaissent bureaux et laboratoires au profit des usines et des bateaux.

Transformation : en appui aux usines

En raison des retards dans le début des pêches, les débarquements se chevauchent cette année. Un sentiment d’urgence règne chez plusieurs transformateurs. Les arrivages de certaines espèces se déroulant sur une courte période; tout doit être au point. Que ce soit pour moderniser de l’équipement ou développer de nouveaux produits et procédés, l’équipe d’aide technique en valorisation de chez Merinov entre en scène. Elle aide également à valider des tests de cuisson afin de maximiser le rendement et améliorer la sécurité des produits en matière d’innocuité. Les services offerts par le centre d’innovation auront donc un impact direct sur la compétitivité des entreprises régionales soumises aux exigences du marché. Dans certains cas, les coproduits marins, les parties restantes après les opérations de transformation comme les carapaces de crustacé, servent la science en prenant le chemin du Centre de Gaspé pour être valorisés

Pêche : vers le développement durable rentable

De retour sur le pont des bateaux, le personnel de Merinov y mène à nouveau ses expériences. Le Centre d’innovation poursuit son travail sur la sécurité en mer parce que la santé des pêcheurs est prioritaire. En suivi au Congrès pêche et innovation, la majorité des projets en pêche prévus au calendrier sont axés sur le développement de solutions qui réduisent les coûts et limitent les impacts sur l’environnement. Le cerf-volant de traction comme aide à la propulsion d’un navire de pêche en fait partie. La boëtte, dont le prix cause bien des maux de tête aux pêcheurs, étant un incontournable, les recherches sur les appâts optimisés pour les pêcheries québécoises s’imposent et se poursuivent. La pose d’une caméra sur une drague à pétoncle est une façon technologique de soutirer de l’information sur le comportement de l’engin et des pétoncles sur les fonds marins. Des projets de diversification d’espèces pêchées, dont la pêche expérimentale aux casiers de la crevette de roche (Côte-Nord), s’insèrent aussi dans la programmation scientifique et technique.

Aquaculture : au cœur des priorités de l’industrie

Les suivis larvaires sont déjà commencés aux Îles-de-la-Madeleine et la flottille de Merinov est prête. Les programmes de monitoring offerts dans trois régions maritimes du Québec (Côte-Nord, Gaspésie et Îlesde-la-Madeleine) figurent parmi les premières activités à se dérouler en aquaculture. Ils fournissent des informations cruciales, par exemple, sur le développement des larves de pétoncles, sur le rendement en chair des moules, sur la température ou encore la salinité des sites d’élevage. Ainsi, ils aident les mariculteurs à prendre des décisions éclairées par rapport à leur production. De plus, le centre d’innovation mise sur la diversification d’espèces aquacoles produites. Elle épaule, entre autres, des entreprises qui envisagent de se lancer dans l’élevage d’huître américaine, mais désirent au préalable tester la production de ce mollusque. La culture des grandes algues marines suscite de l’intérêt auprès des entrepreneurs gaspésiens, madelinots et nord-côtiers de sorte que plusieurs projets y sont consacrés. D’importance majeure, la poursuite du projet de repeuplement des gisements de moules au bassin du Havre Aubert bénéficie aux mytiliculteurs madelinots en leur assurant un recrutement et une disponibilité de juvéniles.

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