Un bilan d’innovation!

Gaspé, le 5 septembre 2013. – Merinov profite de son assemblée générale annuelle se déroulant à Cap-aux-Meules pour présenter son Rapport annuel 2012-2013 et pour faire le bilan de la dernière année de son fonctionnement : près de 100 projets de recherche reliés aux besoins de l’industrie et autant d’interventions en aide technique à plus d’une cinquantaine d’entreprises. « Nous avons maintenu notre rythme de croisière, et avons axé nos actions sur les attentes de nos clients et de nos partenaires », déclare Patrice Element, directeur général de Merinov. Fondé en juin 2010, le Centre d’innovation de l’aquaculture et des pêches du Québec regroupe près de 100 employés qui se répartissent en quatre centres; un sur la Côte-Nord, un aux Îles-de-la-Madeleine et deux en Gaspésie.

L’innovation au service de la clientèle
Le Centre des Îles-de-la-Madeleine joue un rôle majeur à l’essor de la mariculture par des projets de recherche, d’aide technique et de monitoring ciblant la production de la moule, du pétoncle de même que de l’huître. Le repeuplement des gisements de moules au bassin du Havre Aubert où s’approvisionnent trois entreprises madeliniennes est un exemple de ce qu’il réalise. Participant à l’étude, Michel Fournier des Moules de cultures des Îles inc. signale l’importance de la proximité de l’équipe maricole avec le milieu pour travailler en synergie. Depuis 2001, la population naturelle au bassin a connu une diminution de 90 %. Sans approvisionnement abondant et fiable en jeunes moules, la production est hypothéquée. « L’approvisionnement en juvéniles est et demeurera la priorité en mytiliculture », selon M. Fournier.

L’innovation rime avec diversification
Sur la Côte-Nord, l’équipe scientifique participe, entre autres, à la mise sur pied de nouvelles pêcheries, comme la crevette de roche. L’an dernier, à la demande des pêcheurs nord-côtiers, elle a entrepris d’explorer le potentiel d’exploitation de la pêche au buccin en eau profonde. Aussi, elle a filmé, à l’aide de caméras sous-marines, les déplacements d’une drague utilisée lors de la pêche au concombre de mer pour le compte de deux entreprises de pêches de la Côte-Nord. Branché sur les besoins du secteur, Merinov élabore un plan d’intervention sur le flétan du Groenland, première pêcherie de poissons en valeur au débarquement au Québec. Des travaux avant-gardistes sont également effectués en mariculture sur la moule, le pétoncle et les algues marines.

L’innovation à l’affût des tendances
Le Centre de Gaspé contribue au progrès du secteur de la transformation de produits marins. Soucieux des tendances du marché, il développe notamment des méthodes biologiques et naturelles de conservation dans les produits prêts-à-manger, comme le saumon fumé. Merinov augmente la valeur des coproduits, résidus d’intérêt commercial qui prennent d’ordinaire le chemin des sites d’enfouissement. À titre d’exemple, les coproduits du crabe des neiges font l’objet de recherches pour extraire l’hémocyanine et vérifier ses propriétés immunogènes. Dans le secteur des pêches, des recherches portent sur la santé et la sécurité au travail des homardiers.

L’innovation synonyme de développement durable
À Grande-Rivière, des projets tels que l’utilisation d’un cerf-volant de traction ou d’un train de pêche novateur répondent à une volonté grandissante chez les pêcheurs de réduire les impacts environnementaux. Également réalisés au Centre des Îles-de-la-Madeleine, des travaux sur les appâts ont cours afin de soutenir l’industrie dans l’identification de solutions à la problématique de leur coût et de leur raréfaction. Le centre se distingue aussi par son expertise et ses équipements permettant de contrôler les conditions d’élevage de poissons, des crustacés et des mollusques. La Chaire industrielle sur la valorisation des macroalgues marines répond aux besoins du secteur industriel. Elle offre la possibilité unique de soutenir le développement des PME dans les différentes étapes : de la culture des grandes algues jusqu’à leur mise en marché sous forme d’extraits d’algues ou encore de produits dérivés et transformés.

Diffusion de l’information
Au cours de l’année 2012-2013, Merinov a publié près d’une quinzaine de rapports de recherchedéveloppement, présenté plus d’une vingtaine de conférences et a préparé plusieurs articles et affiches scientifiques.